Face à la montée en puissance des menaces et à l’intégration accélérée des technologies, la sécurité des entreprises devient un enjeu stratégique à piloter de manière globale et anticipative.
En 2025, elle ne peut plus être considérée comme un simple poste de dépense ou une fonction technique : elle devient un pilier stratégique, étroitement lié à la résilience, à la conformité et à la performance globale de l’organisation.
Plusieurs tendances majeures redessinent les priorités des responsables sécurité, DSI et dirigeants.
1- Sécurité hybride : conjuguer intelligence humaine et technologie
Une réponse aux menaces croissantes
La sécurité hybride repose sur une complémentarité entre l’humain et la technologie. Le rapport Cyber Trends 2025 publié par Thales en mars 2025 indique que 47 % des organisations ont subi une cyberattaque majeure en 2024. Dans ce contexte, la combinaison d’une présence humaine qualifiée et de dispositifs intelligents devient une norme.
La surveillance humaine reste essentielle pour interpréter les alertes et prendre des décisions contextuelles, tandis que les technologies (capteurs, caméras, IA embarquée) assurent la détection rapide et continue des anomalies.
Une meilleure allocation des ressources
Cette hybridation permet également d’optimiser l’allocation des équipes : les agents sont recentrés sur des tâches à forte valeur ajoutée (gestion de crise, vérification sur site), tandis que les tâches répétitives ou à faible risque sont automatisées. Cela réduit les erreurs humaines et améliore la couverture des sites étendus ou complexes.
2- L’intelligence artificielle au cœur des dispositifs de sécurité
Des investissements en forte croissance
L’intelligence artificielle (IA) s’impose comme un levier majeur pour automatiser la détection d’événements inhabituels, anticiper les risques et réduire les fausses alertes.
Les études de Gartner et Forrester confirment que l’IA permet une surveillance plus fine et réactive, tout en posant de nouveaux défis en matière de gouvernance et de cybersécurité.
L’IA s’impose comme un levier majeur de transformation. Selon le Thales Data Threat Report 2025, 73 % des entreprises investissent déjà dans des outils d’IA appliqués à la sécurité, et 70 % la considèrent comme un risque stratégique en soi.
L’IA permet d’automatiser la détection d’intrusions, d’analyser les comportements suspects en temps réel et de prioriser les alertes en fonction du contexte. Elle réduit également drastiquement les faux positifs.
Sur le terrain, l’IA améliore aussi l’agilité opérationnelle. Dans Protection Sécurité Magazine, Samir Belramoul (fondateur de Smart PS Groupe) souligne l’intérêt croissant de l’IA pour sécuriser les sites vacants, en combinant détection intelligente et équipements mobiles comme les longues vues thermiques.
Vers une gouvernance algorithmique
Mais cette puissance doit être encadrée. Les experts insistent sur la nécessité de mettre en place une gouvernance de l’IA : explicabilité des modèles (XAI), auditabilité, supervision humaine. Des initiatives comme la cryptographie post-quantique commencent aussi à émerger dans certains secteurs sensibles (défense, santé, industrie).
3- Contrôle d’accès et vidéosurveillance intelligents : des standards en devenir
La demande pour les systèmes de contrôle d’accès sans contact, biométriques et interopérables connaît une croissance soutenue, portée par la nécessité d’assurer la sûreté des sites sensibles et des environnements de travail hybrides.
Technologies sans contact et biométriques
Le rapport prospectif de l’ENISA sur la sécurité physique et numérique souligne une adoption accélérée de ces technologies, notamment dans les sièges sociaux, les infrastructures critiques et les chantiers temporaires. L’ENISA, dans son rapport NIS360 2024 publié en février 2025, observe une généralisation des technologies de contrôle d’accès intelligentes : badges NFC, reconnaissance faciale, interfaçage avec les systèmes RH.
Ces solutions sont particulièrement recherchées dans les sièges sociaux, les sites industriels, les chantiers temporaires et les environnements de travail hybrides.
Interopérabilité et pilotage centralisé
L’enjeu en 2025 est moins l’innovation technologique que l’interopérabilité : les dispositifs doivent dialoguer avec les logiciels métiers, les ERP, les systèmes de vidéosurveillance et de détection d’intrusion. La supervision centralisée devient un critère d’achat prioritaire.
4- Cybersécurité et sûreté électronique : une convergence inévitable
Des vulnérabilités multipliées par les objets connectés
La généralisation des objets connectés (IoT), des caméras IP et des systèmes d’accès numériques multiplie les points d’entrée vulnérables aux cyberattaques.
Face à ces risques, l’ANSSI et Thales rappellent que la cybersécurité doit être au cœur de toute stratégie de sécurité globale. Cela implique notamment la segmentation des réseaux, la sécurisation des flux vidéo, la mise en place de protocoles de gestion des incidents, ainsi que des mises à jour régulières des systèmes.
Pourtant, selon le rapport annuel de Check Point, de nombreuses entreprises continuent de sous-estimer les investissements nécessaires pour sécuriser efficacement leur surface d’exposition numérique.
L’adoption croissante de technologies IoT dans les dispositifs de sécurité (caméras IP, capteurs, serrures connectées) rend la gestion des risques encore plus complexe. Le Cloud Security Report 2024 de Check Point révèle ainsi que 61 % des organisations ont subi un incident de sécurité lié au cloud ou à un objet connecté au cours de l’année.
Des recommandations techniques concrètes
L’ANSSI, dans son Panorama de la menace 2024, publié début 2025, recommande une approche « by design » :
- segmentation des réseaux
- cloisonnement Wi‑Fi
- chiffrement des flux vidéo
- gestion rigoureuse des mises à jour
Cette approche globale vise à éviter que les systèmes physiques (contrôle d’accès, vidéosurveillance) deviennent des portes d’entrée pour des attaques numériques.
5- Hypervision multisite : visibilité globale, efficacité accrue
Pilotage centralisé et temps réel
Les plateformes d’hypervision, également appelées PSIM (Physical Security Information Management), centralisent la gestion de la sécurité sur plusieurs sites : vidéosurveillance, contrôle d’accès, détection d’intrusion, gestion des alarmes et alertes en temps réel.
Selon ITPro Today, la demande pour ces solutions connaît une forte croissance en 2025, notamment dans les groupes multisites et les secteurs industriels. Ces plateformes permettent de superviser l’ensemble des systèmes de sécurité à distance, tout en facilitant une réaction rapide en cas d’incident.
Elles offrent ainsi une vision consolidée des risques, une coordination plus fluide des équipes, et une meilleure allocation des ressources humaines sur le terrain.
6- Sécurité logistique et chantiers connectés
Capteurs connectés et traçabilité
Sur les sites temporaires, comme ceux du BTP ou de la logistique, les technologies connectées jouent un rôle de plus en plus central.
Capteurs intégrés aux EPI, badges d’accès numériques pour les sous-traitants, suivi logistique en temps réel ou encore systèmes d’alerte connectés : ces outils renforcent la sécurité et la conformité, tout en améliorant l’efficacité opérationnelle.
Selon le rapport ENISA NIS360, ces environnements mobiles présentent des risques accrus liés à l’usage massif d’objets connectés, notamment en matière de cybersécurité industrielle.
En plus de sécuriser les accès et les équipements, ces technologies génèrent des données précieuses pour la prévention des risques et le pilotage des actions de sécurité.
7- Montée en compétences humaines : un levier stratégique
La performance des dispositifs de sécurité dépend aussi de la formation continue et de l’engagement des équipes. Les publications de l’INRS et de Persuaders RH soulignent l’importance de la montée en compétences (cybersécurité, IA, gestion de crise), de la prévention des risques psychosociaux et du maintien d’un haut niveau d’engagement des agents.
Le facteur humain reste clé
Malgré l’essor des technologies, les compétences humaines demeurent au cœur de l’efficacité des dispositifs de sécurité. Le rapport NIS360 met en lumière la pénurie de profils qualifiés dans des domaines clés comme la cybersécurité, la gestion de crise ou l’intelligence artificielle.
De son côté, Netwrix révèle dans son rapport 2025 que le facteur humain reste à l’origine de 74 % des incidents de sécurité, confirmant l’enjeu stratégique que représente la montée en compétences.
Sensibilisation, formation, prévention
Les entreprises renforcent leurs dispositifs de formation continue à travers des certifications, des simulations d’incidents ou encore du e-learning. En parallèle, elles intègrent des actions de prévention des risques psychosociaux (stress, isolement, fatigue), essentiels au maintien de la vigilance et de l’engagement sur le terrain.
Montée en compétences et engagement
Comme le soulignent l’INRS et Persuaders RH, la performance globale en sécurité repose sur des équipes formées, engagées et sensibilisées. Le développement des compétences techniques (cybersécurité, IA, gestion de crise) et humaines s’impose comme un levier clé de résilience pour les entreprises.
La réponse du Groupe Smart PS : une approche globale au service de la performance sécuritaire
Ces tendances confirment que la sécurité ne peut plus être traitée de manière fragmentée. Elle doit être pensée comme un écosystème complet, combinant intelligence humaine, innovation technologique et pilotage rigoureux.
En tant qu’acteur de la sécurité globale, Smart PS Groupe accompagne ses clients dans cette transformation, avec une offre sur mesure qui allie protection physique, sûreté électronique, cybersécurité, logistique de chantier et excellence opérationnelle.