Les chiffres sont éloquents. Les catastrophes climatiques ont fait plus de 600 000 morts entre 1995 et 2015 dans le monde selon l’ONU.
Ne pas parvenir à endiguer l’augmentation de la température mondiale de 2°C d’ici 2050 équivaut à perdre irrémédiablement 8% de l’habitat des vertébrés, 18% de celui des insectes, 16% de celui des plantes et la quasi-totalité des coraux. Les conséquences sur l’agriculture : des famines aux quatre coins de la planète.
À 2°C supplémentaires, c’est 3 millions de poissons qui disparaissent, 300 millions de personnes menacées par la montée des eaux, des sécheresses à répétition (rendant certains endroits de la planète inhabitables), des pénuries d’eau et une multiplication des catastrophes naturelles. (sources : GIEC)
Rester sous le seuil des 1,5°C (défini par le GIEC comme acceptable) pour limiter ces dégâts implique obligatoirement d’atteindre la neutralité carbone, responsable en grande partie du réchauffement de l’atmosphère, par l’ensemble des états d’ici le milieu du 21ème siècle. Cet objectif essentiel a été ratifié et signé par 195 pays en 2015 dans l’accord de Paris.
Nous concernant, l’Union européenne s’est engagée à atteindre un “état d’équilibre entre ses émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine et leur retrait de l’atmosphère par l’homme ou de son fait” d’ici 2050.
Plus concrètement, l’équilibre (ou la neutralité) veut dire que les émissions de carbone d’origines humaines sont compensées à 100% par des puits de carbone d’origines naturelles, absorbant plus de carbone qu’ils n’en émettent : sol, forêts, océans.
Il n’existe à ce jour aucune solution artificielle à une échelle suffisante pour lutter efficacement contre le réchauffement de l’atmosphère.
Les experts estiment que, pour maintenir le réchauffement sous la barre critique des 1,5°C d’ici 2100, il faudrait réduire de 45% nos émissions de CO2 avant 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050.
En outre, les énergies renouvelables devront atteindre 70% à 85% de toutes les sources mondiales utilisées pour mener à bien ce projet.
Cette décennie sera donc cruciale : l’ONG Care, s’appuyant sur un rapport récent de l’ONU indique que les émissions mondiales de CO2 doivent baisser de 7,6% en moyenne par an pour atteindre les 1,5°C d’ici le milieu du siècle. Ce défi est immense lorsque l’on sait que la France, qui se veut à l’avant-garde de l’initiative, ne connaît “qu’une” diminution de ses émissions de CO2 de l’ordre de 1,6% par an, entre 2005 et 2018.
Le temps presse, chaque année nous rapproche de la date fatidique. Chaque demi degré comporte son lot de conséquences. Une accélération drastique est littéralement vitale. C’est pourquoi chaque acteur privé, public, individuel et collectif a sa part de responsabilité dans cette situation partagée et globale.
Ce que nous avons décidé de faire à notre échelle ?
Smart PS s’engage à contribuer à la neutralité carbone en devenant la première agence de sécurité française à atteindre les 0 émissions de CO2 pour nos 10 ans, dès avril 2021.
Atteindre cet objectif nécessite à la fois une évolution de nos structures, de nos modes de pensées et de nos habitudes. Nous avons fait le choix, depuis le début d’année, de nous faire accompagner par SOCOTEC, spécialiste de la transition énergétique des entreprises.
L’action de SOCOTEC se déroule selon trois objectifs : identifier, hiérarchiser et mettre en œuvre les solutions possibles afin que nos activités émettent le moins de carbone dans l’atmosphère, selon les objectifs agréés par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie)
Notre démarche pour contribuer à la neutralité carbone s’articule et s’articulera autour de trois étapes :
- Bilan de nos activités
- Actions correctrices
- Contribution à la compensation de nos émissions de gaz à effet de serre, par le financement de projets qui développent ou préservent des puits de carbone : protection des forêts, des océans et des sols notamment
Concernant le bilan de nos activités, trois périmètres sont pris en compte dans le calcul d’émission de nos activités :
Nos émissions directes de gaz à effet de serre
combustion de carburant notamment
Nos émissions indirectes énergétiques
consommation d’électricité par exemple
Nos autres émissions indirectes, qui équivalent à la majorité de notre impact
déplacements professionnels, déplacements domicile travail, investissements, gestion des déchets…
Si les entreprises de plus de 250 salariés n’ont l’obligation que de prendre les deux premiers périmètres dans leurs calculs d’émissions, nous avons fait le choix de prendre en compte l’entièreté des facteurs dans notre bilan et nos actions.
La raison : les “autres émissions indirectes” représentent à elles seules plus de 50% de notre impact écologique.
Nous aurons l’occasion de développer plus en détail nos méthodes de calcul, nos actions concrètes et nos partenariats dans de futurs articles.
Quoi qu’il en soit, cet objectif de 2021 s’inscrit dans une logique de (très) long terme. Il ne s’agit pas d’atteindre une neutralité ponctuelle. Plutôt d’investir l’entièreté de nos ressources à l’amélioration constante de nos efforts pour contribuer, à notre façon, à cette fameuse neutralité mondiale.
L’objectif n’est plus individuel, mais collectif.